C’était le temps où la ville avait des sons et des odeurs qu’aucun appareil jamais ne pourra reproduire, où les foules se pressaient à l’Alcazar, au Clichy-Palace, à la Gaîté-Montparnasse. C’était la Belle époque, l’âge d’or de la musique légère, entraînante, qui avait ses talents.
C’était le temps où Reynaldo Hahn, compositeur et chef d’orchestre, arrivé de Caracas à Paris, régnait aux côtés de Marcel Proust et Sarah Bernhardt sur le monde des arts et des lettres, où Vincent Scotto, compositeur populaire venait de trouver la consécration avec « Violettes impériales », Joséphine Baker ou Tino Rossi.
C’était le temps où les gens avaient un même désir, jouir de la belle musique, celle qui se répand harmonieuse, tandis que l’Art nouveau, réaction contre les tendances rationalistes de l’architecture et de la décoration, interpellait le monde des arts.
C’est précisément dans cette vision de l’Art nouveau, développé, à l’époque, à l’École d’art de La Chaux-de-Fonds par le cours L’Eplattenier où Charles-Edouard Jeanneret-Gris, futur Le Corbusier, fourbissait ses armes, que six instrumentistes, ont créé « Les Délices de Suzy » au cours de l’hiver 2007.
Programme (extrait)
• La danse des Taunias – A.Lebert
• Griserie, valse sentimentale – A.Bosc
• O Mon bel inconnu – Reynaldo Hahn
• Daisy Dance, Fox-trot – Alton & Lanvin
• Rejoue, Beau tzigane – K.Vacek
• Adieu ! Venise provençale – Vincent Scotto
• Un mariage à Lilliput – S.Translateur
• Parmi les fleurs, valse – Georges van Parys
• J’ai deux amours, Fox-trot – Vincent Scotto